segunda-feira, 17 de novembro de 2008

L'Homme et la ler (par Charles Baudelaire)


Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets:
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables!

[Podcast ao lado com o poema recidato por mim]

Um comentário:

Camilíssima Furtado disse...

Diego, não falo nem compreendo francês... Mas amo Baudelaire e gostei ainda mais na tua voz... Muito lindo( embora eu recorra aos textos já traduzidos)!
Beijinhos para ti e não suma!